Monday, December 27, 2010

développement limité


je vous transmet ce poste écrit par notre ami blogueur jaeune tube qui redéfinie notre Tunisie en paroles de maître c'est en titre de "développement limité" blogs url: yellow-net.blogspot.com :
Quand il s’agit de parler de mon pays sur mon blog, je fais très attention à la police, employée…je vérifie bien que le caractère choisi est “ingrat”. Pour commencer voici une citation, si elle n’appartient à personne je me l’approprie : “Quand la justice n’est plus, un miroir suffit pour connaitre le coupable.”  Il faut tuer le père ou briser le miroir. Mais en première partie, je crois qu’il faut commencer par la mère, la patrie : le peuple.
Fellag a dit : “Quand un peuple coule lorsqu’il arrive au fond il remonte, nous lorsqu’on arrive au fond on creuse.”…Ici aussi on est en train de creuser. Surtout qu’en Tunisie, on ne sait pas nager mais –au moins- on sait voler, mais aussi marcher et faire marcher, courir et courir après, sauter; seul ou à plusieurs…etc. Mais étant proche de la mer méditerranéenne, il est primordial de connaitre la nage libre ou la liberté de la nage, la nage papillon et son effet. Indépendamment de tout cela, un peu de natation c’est bien car quand tout est foot, tout est foutu et d’ailleurs le foot en Tunisie est en verlan, le contrôle orienté devient oriental etc. Heureusement, Oussema Mellouli fait l’exception, d’ailleurs cet homme a du souffle et à mon avis il ferait un très bon président.
Le peuple a peur de nager, surtout avec ces requins qui se multiplient et on a peur de prendre le large à cause des pirates qui nous bloquent l’horizon. Parce qu’il se la coule douce, le peuple tunisien statique et passif qui fait couler l’encre pour rien, a jeté l’ancre du progrès, à mains-levées, sans avoir à la rejeter. C’est parce qu’on est une société conservatrice, c-à-d de têtes de conserves, d’ailleurs chez nous la formation des tête est bonne, elle se fait à vide et entre nous elles le restent. Tellement les tunisiens sont cultivés, gastronomiquement,… tellement la culture culinaire est dominante, la partie de l’hémisphère gauche du cerveau responsable du langage (communication verbale) a déménagé du côté des intestins, demain tous les tunisiens seront ventriloques.
Mon pays est à développement limité qui se contente d’un développement imité. Les Tunisiens consommnifères, ne produisent pas, ils se reproduisent ou reproduisent et d’ailleurs le produit tunisien est, par défaut, un produit dérivé. Mon pays, aussi, est un espace privé huis-clos enveloppé par du papier cadeau prêt pour noël comme pour l’été, à vendre ou à louer et ses habitants ne veulent pas encore se racheter. A vue d’oiseau et vol de nuit, mon pays a une image soignée mais de l’intérieur il a besoin d’une carte de soin. On me parle de “tourisme médical” ou “tourisme de santé”, du coup le pays est devenu une polyclinique pour les voisins d’en dessus et surtout d’à côté alors que le citoyen tunisien n’en sort pas apaisé mais baisé. Certains prétendent que c’est une terre d’opportunité pour les investisseurs étrangers, personnellement je la vois comme étant un chantier perpétuel à ciel ouvert.
Deux choses contrôlent le pays : le fric et les flics. Notre système D, qu’on porte sur nos dos, est –comme tout système- un système d’exploitation. Chez nous, tout est sur mesure puisque  -politiquement - tout est correct. L’état est un non masculin et la société est un nom féminin, et comme la société tunisienne est patriarcale, l’état baise la société. D’un côté les poules mouillés et de l’autre les poulets. Une basse-cour; les flics tabassent et les gens courent. Les vrais militants sont mi-rocco, mi-gitans, et les individus concernés sont soit cernés soit consternés.
Où est l’artiste où sont passé les couleurs ? On ne veut pas de couleurs unis pour donner une couleur unie unique, car quand tout est mauve, tout est mauvais, quand tout est violet tout est violé…

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